Derniers articles

Dernières chroniques

vendredi 30 mai 2014

Monsieur Verdoux (1947)

http://fr.web.img4.acsta.net/medias/nmedia/18/35/82/50/18428661.jpg

Monsieur Verdoux
produit en 1947
aux États-Unis
d'une durée de 124 minutes
& réalisé par Charles Chaplin
avec Charles Chaplin, Mady Correll, Robert Lewis et Audrey Betz

Synopsis: Monsieur Verdoux, bon père et bon époux, séduit puis assassine douze femmes...

Mon avis: On connaît tous Charlot, même si on n'a vu que des extraits on sait son potentiel comique. Charlot est indissociable de Charlie Chaplin et malheureusement, Chaplin devient indissociable de Charlot. Je dis malheureusement car Charles Chaplin, c'est aussi d'autres films comme ce Monsieur Verdoux. Inspiré des crimes du célèbre Landru, on y découvre un personnage exquis, qui séduit les femmes pour leur prendre leur argent et qui s'emmêle parfois, jongle avec brio souvent, entre ses différentes vies, ses différents mariages à travers la France. Les marins ont une femme dans chaque port dit-on, monsieur Verdoux en a une dans chaque gare.

Pour autant on est loin du tragique, on est dans un film un peu cynique où le meurtre n'est jamais vu, et est presque anecdotique, drôle. On est dans le meurtre de cabaret, de théâtre de boulevard, on est dans tout sauf le sérieux. On a un film léger et aérien, dirigé magistralement par le même Chaplin qui arrive à nous faire suivre les péripéties grotesques de son héros. Un anti-héros même, qui, s'il nous touche, notamment par le talent d'acteur de Chaplin, reste un meurtrier ce qui ne dut guère plaire à un certain Henri Verdoux, banquier parisien, qui poursuivit en justice les studios.

C'est LE film de Chaplin. Il y joue le rôle principal, il le dirige, il le produit et il a même réécrit le scénario et composé la musique! Pourtant ce fut un terrible flop au box-office malgré quelques critiques dithyrambiques. Considéré comme un des cent meilleurs films de l'histoire du cinéma d'après le top des Cahiers du Cinéma, il faut dire que quelques scènes d'anthologie parsèment le long-métrage avec un petit coup de cœur personnel pour la conversation téléphonique chez la fleuriste et les retrouvailles avec la dame que Verdoux espère épouser.

Au final, on prend beaucoup de plaisir dans cette « comédie » où cabotine notre Chaplin dans un rôle plus profond qu'à l'accoutumée bien que loin de l'idée d'origine du film qui devait être un film-documentaire sur Landru dirigé par Orson Welles. Mais qu'importe, on ne boude pas son plaisir; une comédie très réussie qui se regarde en famille.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire