Derniers articles

Dernières chroniques

jeudi 28 décembre 2017

Spider-Man (Panini, 6°) #2 : La conspiration des clones (2/5)

Résultat de recherche d'images pour "spider-man la conspiration des clones 2"

Contient : The Clone Conspiracy (2016) #2, Amazing Spider-Man (2015) #21 et Amazing Spider-Man : Renow your Vows (2017) #1 et 2

La conspiration des clones continue et c'est de pire en pire... Les personnages sont de plus en plus nombreux, des clones sont partout et le tout est particulièrement confus. On ne sait plus trop qui est Peter ou Gwen ou Kaine ou Spider-Gwen, qui est un zombie du futur apocalyptique d'une autre galaxie dimensionnelle du trou noir, blablabla. Bref, c'est un foutoir complet ! Du coup, avec tous ces univers parallèle, on est content d'arriver à la fin du tie-in de Clone Conspiracy (à savoir ASM 21) et là, paf ! pif ! pouf ! Renow your Vows, on est dans un univers parallèle où MJ et Peter sont toujours mariés, May est morte pour de bon, le spider-couple a une fille et... bah en fait c'est pas mal fait du tout. Une fois qu'on est d'accord avec le parti-pris de supprimer la continuité actuelle pour revenir à l'avant-Méphisto, on se prend au jeu et on apprécie cette mini-série.

Beaucoup regrettent la fin du mariage MJ/Peter, mais pas moi. Pourquoi ? Parce que la période qui a suivi a donné un coup de jeune au titre, mais surtout parce qu'il y a eu de bonnes histoires, simples, efficaces. Certes, la période de JMS au scénario était géniale, mais je n'ai pas trouvé Dan Slott en-deçà. Il oeuvre depuis près de 8 ans sur le titre avec une régularité assez remarquable, malgré ce Clone Conspiracy auquel je ne comprends pas grand-chose.

Renow your Vows est une bonne mini-série d'après ces deux premiers épisodes et cela rehausse un peu ce numéro décevant alors que Spider-Man est, après X-Men (bien sûr...), le magazine que j'apprécie le plus et ce, même si j'ai fait une pause comics quelques années et que, du coup, je ne comprends plus tout ! Mais ce n'est pas grave !

Bref, un numéro inégal. Deux premiers épisodes assez mauvais et les deux derniers d'un niveau convenable font de ce #2 de la version 6 (!!!) du titre, un numéro à lire entre deux autres, sans essayer de se prendre le chou.


mercredi 27 décembre 2017

Hal Jordan & the Green Lantern Corps vol 1 : Sinestro's Law

Résultat de recherche d'images pour "Hal Jordan & the Green Lantern Corps vol 1 : Sinestro's Law"
Contient Hal Jordan & the Green Lantern Corps : Rebirth + les #1-7 de la série

Le Green Lantern Corps a disparu. Coincés au fin fond de l'univers, les Lanterns de Stewart cherchent leur chemin vers leurs galaxies. De son côté, Hal Jordan est en mesure de forger un anneau à partir de sa volonté propre et décide d'abattre le Corps de Sinestro à lui tout seul. Car ce dernier, avec ses Yellow Lanterns, a pris le contrôle de l'Univers et fait régner la terreur.

Venditti est très décrié dans l'univers des comics, notamment dans la petite galaxie des fans de DC Comics. Il faut savoir qu'il passe après Geoff Johns qui a laissé un souvenir impérissable avec son run (disponible en trois énormes Omnibus). Alors, faut-il lire du Venditti ?

Mon avis ? Oui. Hal Jordan & the GLC est un titre pop-corn, un blockbuster assez bien ficelé avec une structure intéressante. L'équipe créative aux commandes du titre fait un travail classique mais mené avec soin. En somme, nous suivons d'un côté le GLC, d'un autre Hal Jordan et d'un dernier Sinestro. Et tout est cohérent, tout est lisible, les dessins, les couleurs, l'encrage, tout est nickel.
Bref, je ne comprends pas trop le désamour pour Venditti. Lors des New-52, la période précédant Rebirth, j'avais vite arrêté les titres GL, trop nombreux et à l'intérêt aléatoire. Mais avec Rebirth, je me suis laissé avoir comme un gentil pigeon et ai décidé de laisser leur chance à toutes les séries.
J'ai donc lu Green Lanterns et ce titre.

J'avoue. J'ai préféré Hal Jordan & the GLC aux Green Lanterns de notre Terre. Je ne vais pas aller dans le détail puisque je vous parlerai une prochaine fois de l'autre titre. Mais, disons simplement que les personnages de GL sont un peu caricaturaux, mal exploités et à la limite du ridicule. Dans le titre écrit par Robert Venditti, on prend une tonne de plaisir et on dévore ces huit épisodes sans sourciller. On referme le TPB et on se demande alors : "A quand la suite ?"




Bizarre (E. Faure, 2015)



Résultat de recherche d'images pour "bizarre étienne faure"



Maurice, un jeune Français, débarque à New-York et s'installe au-dessus d'un cabaret burlesque où il va travailler. Mais le jeune homme semble cacher des choses...

Voilà comment je puis essayer de résumer ce film très... bizarre. Pas "bizarre" dans un sens positif, mais négatif. Le scénario est absent, la réalisation assez brouillonne, le jeu d'acteurs quelconque, les numéros burlesque sont peut-être ce qu'il y a de plus abouti. Bref, ce film est une déception de A à Z.

La dernière scène est la seule qui ait du sens, le reste est mystérieux au possible. Le film se noie dans un pseudo érotisme finalement aseptisé. Si Etienne Faure n'hésite pas à montrer toute l'anatomie humaine, elle n'est là qu'en décoration, dans un propos confus. Le jeune Pierre Prieur qui incarne le protagoniste est certes mignon, mais ne dégage pas vraiment de charisme dans ce film où il doit se demander quel est ce personnage qu'il interprète.

On ne s'attache à personne, on ne s'intéresse pas au film et pourtant, il y a un petit quelque chose, une forme d'esthétique burlesque dans certaines scènes. J'ai aimé les numéros burlesques, montrés brièvement, car ils sont réellement "dérangeants", c'est-à-dire totalement hors-norme. On est loin du burlesque vu par Hollywood qui est tout propret. Dans Bizarre, le burlesque est crade, incohérent, il est la libération complète de l'Homme de toute structure sociale dans un monde où les barrières semblent s'abaisser, ne serait-ce que le temps d'une soirée.

C'est peut-être pour ça que ma note est clémente. Parce que le film a du bon, parce qu'il se regarde jusqu'au bout, malgré des faiblesses trop nombreuses pour en faire une oeuvre potable.


La faute de l'abbé Mouret - E. Zola

Résultat de recherche d'images pour "la faute de l'abbé mouret"

Cinquième volume de la saga des Rougon-Macquart d'Emile Zola, La faute de l'abbé Mouret conte l'histoire de Serge Mouret que l'on a vu dans le précédant volume, enfant, exprimer sa vocation religieuse.
Il est particulièrement ardu de faire un résumé de ce livre sans tout livrer au lecteur. Ainsi dirai-je seulement que ce roman narre le déchirement d'un homme, d'un curé, entre sa foi et un amour charnel.

Assez intéressant par sa structure narrative, ce roman se compose de trois parties dont la deuxième est certainement la plus passionnante pour qui veut se plonger dans le style de Zola. La troisième partie, l'acte final en quelque sorte, est plus intéressant pour son dénouement et le chemin qui mène vers cette fin.

Le style de Zola est donc davantage achevé dans la seconde partie, qui se passe au Paradou, vieille et immense propriété provençale, que dans les autres. Malgré tout, au plus j'avance dans cette saga, au plus je me dis que le style de l'auteur ne me correspond pas vraiment. Trop emphatique, parfois boursouflé, grandiloquent, l'écriture d'Emile Zola ne laisse pas indifférent. Si j'ai davantage apprécié ce volume que le premier (La fortune des Rougon) que je trouvais trop manichéen, je l'ai trouvé bien en-deçà du précédent (La conquête de Plassans) qui me semble plus abouti.

Malgré tout ceci, j'ai passé un agréable moment en compagnie des personnages et les descriptions toujours incroyables d'un Zola qui donne l'impression de tout savoir tant ses connaissances sont immenses. Dans ce volume, vous serez notamment impressionné par sa maîtrise de la flore provençale. Ceci dit, une fois le livre reposé, il commence déjà à vous échapper, à se transformer en brumes dans votre esprit.




mercredi 26 avril 2017

Le mystère Henri Pick - D. Foenkinos

Résultat de recherche d'images pour "le mystère henri pick"


Ce roman conte l'histoire éditoriale d'un... roman. Mais pas n'importe lequel. Une jeune éditrice parisienne, en vacances en Bretagne, découvre un manuscrit dans une bibliothèque un peu particulière : elle accepte tous les manuscrits refusés. Elle considère d'emblée ce manuscrit comme un chef-d'oeuvre. Problème ? Il aurait été écrit par un pizzaïolo qui n'a jamais lu de sa vie.

Un roman amusant, une histoire intéressante et une écriture alerte sont les principaux ingrédients de ce livre. D'ailleurs, il se lit très (trop) vite, l'écriture est un peu lisse. Mais on prend quand même du plaisir à lire ces pages. Les personnages, un peu caricaturaux, sont cependant attachants.


J'ai cependant regretté qu'une fois le livre refermé, l'on commence d'emblée à oublier tout ce qu'il contient. C'est une oeuvre éphémère si l'on veut. Malgré ses qualités, ce roman s'évapore et est assez, il faut le reconnaître, insignifiant. J'ai largement préféré Charlotte du même Foenkinos.

mardi 18 avril 2017

Journal d'un curé de campagne - G. Bernanos

Résultat de recherche d'images pour "journal d'un curé de campagne"

Avant ce roman, je n'avais jamais ouvert un livre de Bernanos. Mais, il y a quelques années, j'ai vu le film adapté de ce livre par Robert Bresson. Quel émerveillement ! Tant d'émotions dans ce film, dans cette histoire, que lors d'une escapade parisienne, je me suis procuré une modeste édition de poche de ce roman, un peu par hasard.

Autant dire tout de suite que j'ai dévoré ce livre. Il conte l'histoire d'un jeune curé du Nord qui se décide à tenir un journal de sa vie. Cependant, il est incompris. Il mange peu, souffre beaucoup, et est d'une candeur enfantine. Ainsi est-il haï par quelques personnes qui ne le comprennent pas. Ce curé, qui au fond est presque un saint, nous raconte son histoire dans un journal destiné avant tout à lui-même. Il y livre ses doutes, ses angoisses, ses pérégrinations, ses souffrances comme ses quelques joies.

Le style est éblouissant mais c'est surtout la profondeur de ces écrits qui frappe le lecteur. Bernanos semble avoir une profonde connaissance théologique, mais surtout un profond amour pour la simplicité et les simples. C'est dans ce monde épuré qu'apparaît ce personnage d'une simplicité, d'une honnêteté qui ne peuvent le guider qu'à une forme de martyre. Tel est le destin de ce curé de campagne.

Un roman qui m'a marqué, qui m'a ému, qui m'a fait sourire parfois, mais qui, surtout, m'a bouleversé.


jeudi 5 janvier 2017

Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, 1962)


Afficher l'image d'origine


Difficile d'écrire sur un classique et pourtant je vais essayer. Cléo de 5 à 7 conte l'histoire d'une jeune chanteuse, très belle, qui découvre qu'elle est peut-être atteinte d'une grave maladie et on suit sa vie durant ces deux heures, de 5h à 7h. Bon en fait, le film dure 1h30, mais ce n'est pas bien grave (à vrai dire on suit Cléo de 17h à 18h30, mais avouez que ça n'aurait pas fait un titre terrible).

Cléo interprétée par la magnifique Corinne Marchand, déambule dans Paris et multiplie les petites aventures avec ce fil rouge tragique. Un film très écrit, aux dialogues délicieux, notamment ceux du personnage Antoine, particulièrement séduisant grâce à l'interprétation d'Antoine Bourseiller, acteur assez peu connu qui fit une apparition dans Masculin-Féminin.

Le noir et blanc, le montage font de ce film un des bijoux de la nouvelle vague sans renier le passé du cinéma avec au milieu un court-métrage muet au casting en or (Godard, Anna Karina, JC Brialy). Et puis il y a la musique, écrite par Varda elle-même, composée par Michel Legrand et dans lesquelles Corinne Marchand excelle, toujours sur ce thème omniprésent de la mort que la jeune Cléo ne cesse de croiser dans ses pérégrinations (notamment des masques africains).

La superstition est aussi présente tout au long du film et elle est gage de vérité. De la voyante au miroir brisé en passant par les chapeaux, tout concourt à conduire Cléo vers son destin : la mort. Ce destin semble inéluctable et les signes, comme dans la Grèce Antique, sont lus et la belle Cléo ne pourra échapper au destin funèbre.

Un film captivant, différent de certains métrages de la Nouvelle Vague que j'ai pu voir. Moins intellectualisant que ceux de Godard, il me fait davantage penser à ceux de Bresson où le moindre dialogue semble être écrit et respecté à la virgule près.

Une oeuvre à découvrir.